Améliorer la santé et le mieux-être en tirant des leçons de la pandémie

Les deux dernières années ont été particulièrement tumultueuses, car nous avons dû composer avec une pandémie mondiale. Maintenant que nous apercevons la lumière au bout du tunnel, l’importance de notre santé et de notre mieux-être au quotidien est évidente. Cette occasion de réfléchir nous a permis de tirer des leçons importantes qui modifieront notre façon d’aborder notre santé et notre mieux-être, et, plus largement, le secteur de la santé et du mieux-être dans son ensemble.

Leçon 1 : Les mesures préventives sont importantes pour la santé physique et mentale

Nous abordons souvent notre santé de manière réactive, en prenant les mesures qui s’imposent quand nous avons un problème urgent à régler. Cependant, bon nombre des mesures de santé publique prises pour réduire la propagation de la COVID-19 nous ont rappelé certaines mesures préventives visant à améliorer toutes les dimensions de notre santé et de notre mieux-être.
Tout d’abord, nous avons tous été exposés aux tests de dépistage de la COVID-19, au travail, en déplacement ou à la maison. Devenus facilement accessibles en tant que piliers de la prévention de la COVID-19, ils nous ont rappelé l’importance du dépistage d’autres risques pour la santé. Dans le cadre des programmes de santé et de mieux-être, les tests de dépistage préventif sont souvent liés aux évaluations des risques pour la santé (ERS), comme le dépistage de l’hypertension artérielle et l’imagerie régulière visant à dépister le cancer. Bien qu’il ait été plus difficile d’obtenir certains tests, leur nécessité a stimulé l’innovation et l’adoption de méthodes de dépistage à distance dans le secteur de la santé et du mieux-être. Pour les programmes de mieux-être au travail, un moyen important de maintenir les personnes et les organisations en bonne santé est de se concentrer sur les risques en amont, et les possibilités en ce sens se sont améliorées.
De plus, nous avons appris à prendre des mesures préventives pour soigner la santé mentale. La pandémie a fait des ravages en suscitant la peur, l’isolement et la solitude d’une manière inimaginable pour bien des gens, en particulier ceux qui n’éprouvaient pas auparavant de problèmes de santé mentale. Le secteur de la santé a développé des solutions centrées sur la santé mentale et le mieux-être, et nos propres clients investissent une part importante de leur budget dans les interventions en matière de santé mentale. Des mesures préventives visant à favoriser la santé mentale sont mises en place à l’échelle personnelle et organisationnelle, qu’il s’agisse de pratiquer la méditation ou des activités physiques, ou d’assurer une déconnexion saine du travail. En plus d’offrir des programmes et des services ciblant la santé mentale, les organisations doivent penser à intégrer à leurs pratiques et à leurs politiques des moyens de répondre aux questions de santé et de sécurité psychosociales. C’est une
leçon importante de la COVID-19 : comme pour la santé physique, il faut toujours privilégier les mesures préventives afin de protéger la santé mentale.

Leçon 2 : L’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) sont inextricablement liées à la santé

Pendant la pandémie de COVID-19, les inégalités en matière de santé sont devenues plus apparentes, car certains groupes couraient un risque immensément accru de voir leur santé se dégrader. Bien des variables sociodémographiques le montrent, y compris le statut socio-économique, la race ou l’origine ethnique et la composition du ménage (p. ex., logement surpeuplé). L’un de ces exemples concerne les groupes raciaux aux États-Unis, où les données montrent que la COVID-19 a été plus grave chez les Noirs, les Hispaniques et les Autochtones, la mortalité étant même deux fois plus élevée chez ces populations que chez les Blancs. Même si les caractéristiques sociodémographiques comme l’âge, le sexe, le genre, l’origine ethnique et le statut socio-économique ont toujours été des éléments importants en matière de santé et de mieux-être, elles n’ont pas toujours été prises en compte par les programmes.
Dans le domaine de la santé et du mieux-être, ces caractéristiques peuvent être examinées de diverses manières : façon dont elles influencent le risque individuel, type d’intervention approprié, mesures que les organisations peuvent prendre pour soutenir les groupes diversifiés, etc. Les solutions de mieux-être ciblant des groupes qui n’ont pas toujours été pris en compte se sont multipliées, comme l’apport d’un soutien supplémentaire aux parents, aux proches aidants et aux personnes handicapées, la surveillance à distance des patients qui n’ont pas de moyen de transport adéquat ou qui vivent dans des zones rurales, et la formation à l’EDI au sein des organisations visant à favoriser et à préserver un
environnement sûr. Aux niveaux personnel, communautaire et systémique, les programmes de santé et de mieux-être devraient prendre en compte l’EDI et son lien avec la santé, en particulier les inégalités en matière de santé. La pandémie ayant exacerbé les disparités en matière de santé, nous avons appris que des mesures devaient être prises pour y remédier le plus rapidement possible.

Leçon 3 : Les technologies numériques sont un pilier essentiel des soins et des services de santé

Il est bien connu que la santé numérique, qui englobe des aspects comme la santé mobile, les dispositifs portables, la télésanté et la télémédecine, a connu une immense croissance depuis le début de la pandémie. Évoluant lentement au début, elle a connu un immense essor par nécessité. En février 2021, la télésanté (un exemple de santé numérique) a été utilisée 38 fois plus qu’avant la pandémie. Les investissements de capital de risque en santé numérique se sont élevés à 14,7 milliards $ au premier semestre de 2021, soit environ deux fois plus qu’en 2019. Même si la première moitié de l’année 2022 n’a pas été aussi spectaculaire, la santé numérique est considérée comme un élément permanent des
services et des soins de santé.
Des méthodes numériques novatrices pour préserver la santé et le mieux-être ont été mises au point afin de remplacer les activités en personne, qu’il s’agisse de consulter un fournisseur de soins primaires, de renouveler une ordonnance dans une pharmacie ou d’aller au gym. Selon des recherches sur la consommation, les personnes interrogées sont satisfaites par ces méthodes et souhaitent continuer de les utiliser. Il est important de noter que les technologies de santé numériques ont démontré leur grande portée et leur capacité à offrir des soins et des services de santé de manière équitable. Elles offrent une foule d’occasions de réorganiser les programmes de santé et de mieux-être. Les progrès des technologies de bien-être global, comme l’exploitation de l’IA et de l’apprentissage machine, mèneront sans doute à des solutions de santé et de mieux-être plus accessibles, efficaces et axées sur les résultats.
La pandémie nous a appris que la santé et le mieux-être numériques sont bien établis et qu’ils compléteront – sans les remplacer – les services fournis en personne.

Conclusion

La pandémie de COVID-19 a été un moment décisif; elle a souligné que des améliorations en matière de santé et de mieux-être s’imposaient depuis longtemps. D’autres innovations permettront d’améliorer encore l’accessibilité en matière de santé et de mieux-être en tenant compte des approches multidimensionnelles de la santé à l’échelle des personnes et des systèmes. Heureusement, on prévoit que l’évolution des deux dernières années se poursuivra. Afin de mettre en place des programmes de mieux-être efficaces, les organisations devront appliquer ces trois leçons : aborder la prévention dans toutes les dimensions de la santé, s’assurer que les solutions de mieux-être sont adaptées et accessibles
à tous, et s’appuyer sur les technologies numériques pour la prestation.

Si vous cherchez à prendre des mesures préventives en matière de santé et de mieux-être pour vos employés ou vos membres, communiquez avec CoreHealth de Carebook afin d’en savoir plus sur nos technologies de mieux-être global.

Sammy Chown s’occupe de la recherche en santé publique à Carebook Technologies.

Elle a obtenu une maîtrise en santé publique et systèmes de santé, motivée par sa passion pour la santé des populations pendant toute la vie, en particulier pour la santé mentale et l’accessibilité aux soins.